Handicap psychique, le connaître pour le comprendre

Le handicap psychique n’est pas une déficience innée mais acquise. Il est généralement le résultat de maladies chroniques psychiatriques et plus rarement de maladies neurologiques.

Les capacités intellectuelles sont indemnes et peuvent même évoluer de manière très satisfaisante. Le handicap psychique va simplement altérer la capacité de l’étudiant à les organiser. Il génère par exemple des difficultés de concentration, une absence d’initiative, des troubles de la pensée, de la perception, de la communication et du langage, du comportement, de l’humeur

Le handicap psychique peut être différent d’un étudiant à un autre, il peut être durable ou épisodique, il peut être léger ou intense. Bien que les troubles psychiques ne soient pas visibles et parfois non reconnus ou minimisés par la personne qui en est atteinte elle-même, certains comportements peuvent alerter : un comportement déroutant, un sentiment d’angoisse démesuré face au contexte, un raisonnement rigide, des gestes incontrôlés, une difficulté à communiquer, un état dépressif…

Si le handicap psychique révèle aussi des aptitudes ou comportements très appréciés : créativité, rigueur, dynamisme…, gardez en tête que ce handicap génère très souvent une grande souffrance pour la personne atteinte, la bienveillanceest alors de mise.

Le handicap psychique est la conséquence de diverses maladies :

  • les psychoses, et en particulier la schizophrénie
  • le trouble bipolaire
  • les troubles graves de la personnalité (ex: personnalité border line)
  • les troubles névrotiques graves comme les TOC (Troubles Obsessionnels Compulsifs)
  • des pathologies comme les traumatismes crâniens, les pathologies vasculaires cérébrales et les maladies neuro-dégénératives
Différencier handicap psychique et handicap mental

Handicap mental et handicap psychique sont souvent confondus et sont pourtant tout à fait différents.
Le handicap mental est une perturbation et une détérioration des fonctions cognitives. Or, dans le cas du handicap psychique, il n’y a pas de déficience intellectuelle permanente mais plutôt une difficulté à mettre en œuvre les capacités intellectuelles qui engendre un handicap comportemental et affectif caractéristique. Le handicap mental est permanent et donc très peu médicalisé. Le handicap psychique est variable, il demande une prise médicamenteuse indispensable assez importante pour réguler le degré de variabilité de la maladie. Le rythme de variabilité peut être à l’échelle d’une période plus ou moins longue : vie, semaine ou même journée. Cette variabilité peut être due à la maladie et à la grande fragilité du malade par rapport aux contrariétés extérieures.

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des troubles psychiques ne sont pas immédiatement visibles.

Les bons réflexes :

  • mettre ses préjugés de côté
  • ne pas se formaliser face à certaines attitudes ou réactions
  • être à l’écoute des besoins, des craintes, des angoisses
  • être calme, détendu, bienveillant et créer un climat de confiance
  • être attentif au non verbal qui peut révéler un état de stress important (respiration rapide, transpiration, déplacements nerveux…)
  • laisser la personne s’exprimer jusqu’au bout même si cela vous paraît long
  • traiter la personne en adulte
  • rappeler les règles et les limites en cas de dépassement
  • accepter les conséquences du traitement médical (fatigue, somnolence…) et envisager des possibilités d’aménagement si nécessaire
  • laisser la personne quitter la salle de cours quand elle le souhaite, laisser la porte ouverte quand c’est possible peut limiter les montées d’angoisse
  • demander de l’aide en cas de comportement violent

A éviter :

  • poser plusieurs fois la même question au lieu de la reformuler
  • se montrer impatient ou agressif
  • émettre des jugements de valeur
  • accepter des comportements intolérables sous prétexte que la personne est malade
  • laisser une personne s’isoler
  • les sollicitations simultanées trop nombreuses
  • l’évolution trop brusque de l’environnement de travail (changement de salle rapide…)

Les conseils pour chaque typologie de handicap