Handicap auditif, le connaître pour le comprendre
Le handicap auditif peut avoir différentes origines : il peut être de naissance, dû à une maladie ou à un accident. Il peut être de différents niveaux : de surdité légère à surdité profonde. Dans tous les cas, même s’il est souvent sous-estimé, le handicap auditif compromet sensiblement la communication et l’accès à l’information.
Les personnes malentendantes ont souvent recours à des prothèses auditives, les personnes sourdes profondes s’aident du visuel et du gestuel. Notez que les compensations pour accéder à l’information nécessitent une concentration intense et permanente génératrice de fatigue.
On ne parle pas de sourd et muet : les personnes sourdes peuvent produire des sons et ne sont donc pas muettes !
La France compte :
4.5
millions de malentendants
Les bons réflexes :
- articuler distinctement sans déformer la bouche
- avoir le visage dégagé
- faire des phrases courtes, utiliser du vocabulaire simple et parler à un rythme modéré
- reformuler plutôt que répéter en cas d’incompréhension
- s’adresser à l’étudiant et non à son interprète
- prévenir en cas de changement de sujet
- écrire les nombres et les noms propres
- privilégier l’écrit et l’outil informatique pour le passage de consignes (mail ou Moodle)
- en cas d’évacuation, donner votre bras à l’étudiant pour l’accompagner vers la sortie
Les différents modes de communication pour les sourds et malentendants :
La lecture labiale : La lecture sur les lèvres, utilisée par certains, demande une grande concentration et n’est pas toujours applicable lors des conversations à plusieurs.
Le langage parlé complété : il permet de coder avec la main tous les sons de la langue française.
La langue des signes : la langue des signes française (LSF) a été reconnue comme une langue à part entière par la loi du 11 février 2005, elle associe gestes, mouvements corporels et expressions du visage.
500 000
sourds profonds
A éviter :
- parler fort
- parler en même temps qu’une autre personne
- les endroits bruyants, mal éclairés ou avec contre-jour peuvent gêner une audition déjà faible ou la lecture labiale
- cacher son visage, passer la main devant la bouche en parlant, baisser la tête, parler en tournant le dos ou en marchant peut aussi entraver la lecture labiale