Handicap intellectuel, le connaître pour le comprendre

Le handicap mental ou intellectuel peut avoir différentes origines : il peut intervenir à la naissance ou au cours de la vie suite à un accident ou à une maladie. Il se traduit par un fonctionnement intellectuel inférieur à la moyenne induisant une lenteur des gestes et de la capacité de raisonnement. Le handicap intellectuel limite les facultés de compréhension, d’intégration de connaissances et de cognition influençant ainsi la mémoire, l’orientation, la déduction… Il peut aussi induire un comportement en décalage avec les codes sociaux.

Le handicap intellectuel peut être de différents niveaux : léger, modéré, sévère ou profond. Le niveau du handicap influence le degré d’autonomie. Une déficience intellectuelle légère permettra à un étudiant de mener des études sans grandes adaptations mais il devra pouvoir s’appuyer sur des repères spatiaux et temporels pour se sentir en sécurité.

Il n’y a aucun traitement pour la déficience intellectuelle. Il s’agit d’un état et non d’une maladie. Néanmoins, il existe des méthodes d’accompagnement et des bons gestes à adopter pour permettre aux personnes en situation de déficience intellectuelle d’aller le plus loin possible dans leurs apprentissages et d’être le plus autonomes possible.

La déficience intellectuelle implique :

  • une lenteur dans le développement psychomoteur
  • des difficultés à s’adapter à la vie quotidienne
  • des problèmes de compréhension et d’utilisation du langage
  • des difficultés de compréhension de concepts généraux et abstraits

85%

de la population ayant une déficience intellectuelle présente une déficience intellectuelle légère (QI entre 55 et 75). Ces personnes peuvent donc, si elles ont reçu l’aide nécessaire, vivre indépendamment, étudier et conserver un emploi.

Les bons réflexes :

  • être calme et accueillant
  • faire des phrases courtes, simples mais pas infantilisantes
  • rester concret, une personne en déficience intellectuelle comprend difficilement les concepts
  • communiquer les consignes par écrit en intégrant des codes couleurs, des schémas
  • dans le cadre d’exercices, demander à l’étudiant de reformuler la consigne pour s’assurer de sa bonne compréhension
  • laisser le temps à la personne de comprendre et de répondre
  • en cas de comportements ou propos inappropriés, recadrer l’étudiant pour lui expliquer les codes sociaux à l’Université (tutoiement, geste d’affection…)
  • en cas d’évacuation, je m’assure que l’étudiant a compris la consigne de sécurité

A éviter :

  • les changements de dernière minute, en particulier les changements d’emploi du temps ou d’organisation du travail
  • couper la parole, se montrer impatient

Les conseils pour chaque typologie de handicap