Handicap moteur, le connaître pour le comprendre

Le handicap moteur peut avoir des origines très variées : maladie acquise ou génétique, malformation congénitale, traumatisme dû à un accident… Le handicap moteur peut avoir différents niveaux : il peut toucher un membre isolé, une fonction motrice ou parfois l’ensemble du corps. En pratique, les déficiences motrices gênent, limitent ou empêchent les déplacements, les mouvements, la coordination des gestes, la préhension d’objets et parfois la parole dans le cas de déficiences motrices d’origines cérébrales.

Les troubles peuvent être de différente nature : ostéo-articulaires, malformations congénitales, neurologiques… Certains troubles physiques entraînent des douleurs intenses qui doivent nécessairement être prises en compte dans l’intégration de l’étudiant qui en souffre : les sciatiques par hernies discales, les lombalgies, les dorsalgies, les cervicalgies…

Les personnes atteintes de handicap moteur se déplacent debout, debout en s’aidant d’une canne ou en fauteuil roulant.

Contrairement à ce qu’on imagine, le handicap moteur n’est pas toujours visible. Il concerne aussi tous les étudiants, se déplaçant debout sans aide, mais souffrant de trauma crânien, de bégaiement… Les déficiences motrices d’origines cérébrales entraînent parfois une élocution difficile mais pas d’altération de l’intelligence, les personnes en situation de handicap moteur ont juste besoin de plus de temps.

Selon leurs besoins particuliers, les étudiant(e)s ayant une déficience motrice :

  • s’installent habituellement près de l’entrée (plus facile d’accès)
  • prennent place à côté de la personne qui les accompagne (preneur de notes, accompagnateur)
  • utilisent un espace physique plus grand
  • requièrent parfois l’accès à une prise électrique pour leur outil de travail

La France compte :

3000

personnes présentant des lésions de la moelle épinière provoquant une paralysie des membres inférieurs (paraplégie) ou des quatre membres (tétraplégie). Plus de la moitié a moins de 25 ans (lésions provoquées par des accidents de la route et du sport).

Les bons réflexes :

  • veiller à ce que des places PMR soient accessibles sans obstacle dans la salle de cours
  • ne pas détourner les yeux, ne pas avoir un regard insistant, rester naturel
  • parler de façon habituelle
  • proposer un siège en cas d’échange prolongé
  • s’asseoir pour se mettre à la hauteur de l’étudiant
  • en cas d’assistance à un étudiant en fauteuil roulant, éviter les mouvements brusques, annoncer les manœuvres à venir
  • laisser la personne s’exprimer même si vous pensez qu’elle éprouve des difficultés, si la rapidité de l’élocution est altérée par le handicap, les facultés intellectuelles ne le sont pas
  • en cas d’évacuation, proposer votre aide

A éviter :

  • prendre appui sur un fauteuil roulant au risque de déstabiliser la personne
  • laisser une personne souffrant de handicap moteur patienter debout sans proposer de siège
  • s’adresser à l’accompagnateur de l’étudiant en situation de handicap plutôt qu’à l’étudiant lui-même

Les conseils pour chaque typologie de handicap