Handicap visuel, le connaître pour le comprendre

Le handicap visuel peut avoir différentes origines. Il peut être congénital ou acquis suite à un accident ou une maladie telle que le diabète, un glaucome… La déficience visuelle se traduit par une insuffisance ou une absence d’image perçue par l’œil. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) distingue 5 niveaux de déficience visuelle allant de la cécité absolue à la déficience moyenne. La déficience peut porter sur l’acuité visuelle (pourcentage restant par rapport à la vision normale) et /ou sur le champ visuel.

Les déficiences visuelles peuvent être traitées : médicaments, chirurgie, optiques correctives… et/ou compensées par des aides techniques : canne blanche, chiens guides, loupe, télé agrandisseurs, magnétophones, braille… De façon générale, les étudiants déficients visuels s’appuient sur l’ouïe, le toucher et la mémoire pour enregistrer les déplacements et se représenter les salles, ce qui entraîne une grande fatigue en fin de journée.

Avec une même perception visuelle, le comportement peut s’avérer très différent d’une personne à l’autre, chacune mettant en place ses propres stratégies de compensation.

Exemples de difficultés rencontrées par les malvoyants :

  • une vision floue entraîne peu de contraste, une très mauvaise perception du relief et des distances
  • une vision périphérique entraîne un manque de perception des détails et des mouvements, des difficultés dans les déplacements
  • une vision centrale nette mais très dégradée en périphérie entraîne moins de difficultés de lecture mais des problèmes pour repérer les marches d’escaliers, le seuil d’une porte

La France compte :

1.7

million de personnes atteintes d’un trouble de la vision.

207 000

aveugles (pas de perception de la lumière) et malvoyants profonds (vision résiduelle limitée à la distinction de silhouettes).

 

932 000

malvoyants moyens (ne peuvent distinguer un visage à plus de 4 mètres pour la vision de loin, lecture impossible pour la vision de près).

Les bons réflexes :

  • annoncez-vous verbalement par un bonjour et donner votre nom en début de conversation
  • proposer votre bras pour guider une personne en situation de handicap visuel, ne prenez pas le sien
  • éviter de laisser des obstacles sur les parcours réguliers
  • dans le cas d’une aide au déplacement d’un étudiant, se positionner du côté opposé de la canne de guidage ou du chien guide, mettez sa main sur votre épaule, placez-vous devant lui si le chemin est étroit, il sera plus simple pour elle de vous suivre que d’être poussée
  • demander à l’étudiant quelle place dans la salle de classe est la plus pratique pour lui
  • lors d’un travail en groupe, veiller à ce que chacun se présente et répète son nom au moment de toute prise de parole
  • verbaliser au maximum les documents utilisés
  • utiliser une craie blanche ou jaune sur un tableau noir (pas de craie rouge)
  • utiliser un feutre à mine épaisse noir ou bleu sur un tableau blanc
  • privilégiez l’envoi de documents . doc afin que l’étudiant puisse modifier la police, la taille des caractères, l’interligne pour une meilleure lisibilité
  • prévenir l’étudiant de votre départ avant de quitter les lieux

A éviter :

  • évitez les reflets sur le tableau, les contre-jour et les sources d’éblouissements
  • évitez les documents surchargés ou peu lisibles
  • évitez les photocopies de photocopies
  • ne pas dire « tenez » pour remettre un document, indiquez plutôt ou vous le posez
  • ne pas déranger un chien-guide en le caressant sans autorisation, il travaille
  • si la personne est accompagnée, ne vous adressez pas uniquement à son accompagnateur mais bien à tout le monde
  • ne soyez pas surpris par la direction du regard des personnes déficientes visuelles à qui vous parlez. Tourner la tête peut leur permettre de mieux vous percevoir selon leurs troubles visuels ou de mieux vous entendre

Les conseils pour chaque typologie de handicap